La fusion froide de Pons et Fleishman…un bon exemple de la zone dangereuse entre la science et la pseudoscience parfois franchie allègrement est la controverse de la fusion froide, associée aux Rayons N de Blondlot. Le 23 mars 1989, deux chimistes d’universités respectées des Etats-Unis et d’Angleterre, Stanley Pons et Martin Fleishman, stupéfièrent la communauté scientifique avec une annonce qui, si elle se fût avérée, aurait sonné la fin des problèmes d’énergie à venir et pour toujours. Ils rapportèrent (initialement dans la presse populaire, plutôt que dans un périodique à comité de lecture, bien que des papiers plus sérieux apparurent par la suite) qu’ils avaient réalisé une fusion nucléaire avec un appareillage peu coûteux, dans un laboratoire de chimie tout ce qu’il y a de plus banal. Il s’agissait d’une nouvelle d’autant plus remarquable que des décennies et des centaines de millions avaient été dépensés pour en arriver à la fusion nucléaire telle qu’elle est connue de nos jours, progressant à pas de fourmis.